Article 131-22 du Code pénal
Définition et application par la jurisprudence
Texte de loi
Article 131-22
La juridiction qui prononce la peine de travail d’intérêt général fixe le délai pendant lequel le travail d’intérêt général doit être accompli dans la limite de dix-huit mois. Le délai prend fin dès l’accomplissement de la totalité du travail d’intérêt général ; il peut être suspendu provisoirement pour motif grave d’ordre médical, familial, professionnel ou social. Ce délai est suspendu pendant le temps où le condamné est assigné à résidence avec surveillance électronique, est placé en détention provisoire, exécute une peine privative de liberté ou accomplit les obligations du service national. Toutefois, le travail d’intérêt général peut être exécuté en même temps qu’une assignation à résidence avec surveillance électronique, qu’un placement à l’extérieur, qu’une semi-liberté ou qu’un placement sous surveillance électronique. La suspension du délai prévu au premier alinéa est décidée par le juge de l’application des peines dans les modalités d’exécution de l’obligation d’accomplir un travail d’intérêt général et la suspension du délai prévu à l’alinéa précédent sont décidées par le juge de l’application des peines dans le ressort duquel le condamné a sa résidence habituelle ou, s’il n’a pas en France sa résidence habituelle, par le juge de l’application des peines du tribunal qui a statué en première instance. Le directeur du service pénitentiaire d’insertion et de probation ou son représentant est compétent pour décider des modalités d’exécution de l’obligation d’accomplir un travail d’intérêt général, sauf si le juge de l’application des peines décide d’exercer cette compétence. Le poste de travail choisi par le directeur du service pénitentiaire d’insertion et de probation, son représentant ou le juge de l’application des peines doit être adapté à la situation de la personne condamnée et de nature à favoriser sa réinsertion sociale et professionnelle. Lorsque la personne a été condamnée pour un délit prévu par le code de la route ou sur le fondement des articles 221-6-1 , 222-19-1 , 222-20-1 et 434-10 , elle accomplit de préférence la peine de travail d’intérêt général dans un des établissements spécialisés dans l’accueil des blessés de la route. Au cours du délai prévu par le présent article, le condamné doit satisfaire aux mesures de contrôle déterminées à l’ article 132-44 .
Source : Légifrance (DILA) – Licence Ouverte 2.0
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Nota bene — Article 131-22 CP, appliqué par les juges, exige une motivation concrète: ils vérifient le lien (direct ou indirect) entre le bien et l’infraction et contrôlent la proportionnalité de la confiscation, surtout quand elle touche des biens «indifférenciés» du patrimoine.
La confiscation par équivalent est admise quand la chose ou le produit de l’infraction est indisponible, mais le juge doit chiffrer et justifier le montant retenu.
Les droits des tiers de bonne foi sont protégés: aucune confiscation ne peut porter sur un bien dont un tiers justifie la propriété légitime sans participation à l’infraction.
En pratique, la Cour de cassation censure les décisions qui se contentent d’énoncés généraux sans motivation précise sur l’origine criminelle des fonds ou la proportionnalité de l’atteinte au droit de propriété.
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