Article 435-9 du Code pénal
Définition et application par la jurisprudence
Texte de loi
Article 435-9
Est puni de dix ans d’emprisonnement et d’une amende de 1 000 000 €, dont le montant peut être porté au double du produit tiré de l’infraction, le fait, par quiconque, de proposer, sans droit, à tout moment, directement ou indirectement, à : 1° Toute personne exerçant des fonctions juridictionnelles dans un Etat étranger ou au sein ou auprès d’une cour internationale ; 2° Tout fonctionnaire au greffe d’une juridiction étrangère ou d’une cour internationale ; 3° Tout expert nommé par une telle juridiction ou une telle cour ou par les parties ; 4° Toute personne chargée d’une mission de conciliation ou de médiation par une telle juridiction ou une telle cour ; 5° Tout arbitre exerçant sa mission sous l’empire du droit d’un Etat étranger sur l’arbitrage, pour lui-même ou pour autrui, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques pour que cette personne accomplisse ou s’abstienne d’accomplir, ou parce qu’elle a accompli ou s’est abstenue d’accomplir un acte de sa fonction ou facilité par sa fonction. Est puni des mêmes peines le fait, par quiconque, de céder à une personne mentionnée aux 1° à 5° qui sollicite, sans droit, à tout moment, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques, pour elle-même ou pour autrui, pour accomplir ou avoir accompli, pour s’abstenir ou s’être abstenue d’accomplir un acte de sa fonction ou facilité par sa fonction.
Source : Légifrance (DILA) – Licence Ouverte 2.0
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Nota bene — application de l’article 435-9 CP par la jurisprudence:
Les juges exigent la preuve d’un pacte de corruption et d’un avantage indu destiné à influencer un acte dans l’exercice de la justice d’un État étranger ou d’une organisation internationale; la preuve se déduit d’un faisceau d’indices, et le délit est appréhendé dans le sillage de la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers.
La compétence française est largement admise pour des faits commis à l’étranger par des personnes rattachées à la France, par dérogation aux règles ordinaires, ce qui facilite les poursuites des infractions du chapitre 435 (dont 435-9).
En pratique, la responsabilité des personnes morales et les CJIP validées par le TJ de Paris sont des vecteurs majeurs de répression pour les affaires de corruption d’agents publics étrangers, proches par leurs éléments de 435-9 lorsqu’elles visent l’action de la justice.
Jurisprudence citant cet article
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