Article 461-12 – Code pénal

Article 461-12 du Code pénal

Définition et application par la jurisprudence


Texte de loi

Article 461-12

Est puni de vingt ans de réclusion criminelle le fait : 1° De lancer des attaques délibérées contre le personnel, les bâtiments, le matériel, les unités et les moyens de transport sanitaires portant, conformément au droit international, les signes distinctifs prévus par les conventions de Genève du 12 août 1949 ou leurs protocoles additionnels ; 2° De lancer des attaques délibérées contre le personnel, les installations, le matériel, les unités ou les véhicules employés dans le cadre d’une mission d’aide humanitaire ou de maintien de la paix conformément à la Charte des Nations unies, pour autant qu’ils aient droit à la protection que le droit international des conflits armés garantit aux civils et aux biens de caractère civil. Lorsque les infractions décrites aux 1° et 2° ont causé aux personnels susmentionnés des blessures ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente, la peine est portée à trente ans de réclusion criminelle. Lorsque ces mêmes infractions ont eu pour conséquence la mort des personnels considérés, la peine est portée à la réclusion criminelle à perpétuité.

Source : Légifrance (DILA) – Licence Ouverte 2.0

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Application par la jurisprudence

Nota bene — Art. 461-12 CP: en pratique, les juges recherchent surtout la preuve d’attaques délibérées contre des personnels ou moyens sanitaires/humanitaires clairement identifiables (signes distinctifs, marquage, mission ONU), et la connaissance de cette qualité par les auteurs.

Ils vérifient le contexte de conflit armé et la protection conférée par le DIH; à défaut (ex. absence de marquage ou cible militaire légitime), la qualification est écartée.

En cas de blessures avec mutilation/infirmité permanente, la réclusion est portée à 30 ans; en cas de décès, à la perpétuité, ce que les décisions appliquent strictement lors de l’évaluation des peines.

La qualification peut se cumuler avec des infractions de droit commun, mais la qualification de crime de guerre prime lorsque les éléments spécifiques de 461-12 sont établis.


Jurisprudence citant cet article

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