Article 230-2 du Code de procédure pénale
Définition et application par la jurisprudence
Texte de loi
Article 230-2
Lorsque le procureur de la République, la juridiction d’instruction, l’officier de police judiciaire, sur autorisation du procureur de la République ou du juge d’instruction, ou la juridiction de jugement saisie de l’affaire décident d’avoir recours, pour les opérations mentionnées à l’article 230-1 , aux moyens de l’Etat couverts par le secret de la défense nationale, la réquisition écrite doit être adressée à un organisme technique soumis au secret de la défense nationale, et désigné par décret, avec le support physique contenant les données à mettre au clair ou une copie de celui-ci. Cette réquisition fixe le délai dans lequel les opérations de mise au clair doivent être réalisées. Le délai peut être prorogé dans les mêmes conditions de forme. A tout moment, le procureur de la République, la juridiction d’instruction, l’officier de police judiciaire, sur autorisation du procureur de la République ou du juge d’instruction, ou la juridiction de jugement saisie de l’affaire ou ayant requis l’organisme technique peut ordonner l’interruption des opérations prescrites. Aux fins de réaliser les opérations de mise au clair, l’organisme technique mentionné au premier alinéa du présent article est habilité à procéder à l’ouverture ou à la réouverture des scellés et à confectionner de nouveaux scellés après avoir, le cas échéant, procédé au reconditionnement des supports physiques qu’il était chargé d’examiner. En cas de risque de destruction des données ou du support physique qui les contient, l’autorisation d’altérer le support physique doit être délivrée par le procureur de la République, la juridiction d’instruction ou la juridiction de jugement saisie de l’affaire. Les données protégées au titre du secret de la défense nationale ne peuvent être communiquées que dans les conditions prévues par la loi n° 98-567 du 8 juillet 1998 instituant une Commission consultative du secret de la défense nationale. Lorsqu’il s’agit de données obtenues dans le cadre d’interceptions de communications électroniques, au sein du traitement mentionné à l’article 230-45 , la réquisition est adressée directement à l’organisme technique désigné en application du premier alinéa du présent article.
Source : Légifrance (DILA) – Licence Ouverte 2.0
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Nota bene — art. 230-2 CPP en pratique:
Les juridictions exigent que seules des personnes « spécialement et individuellement habilitées » consultent les fichiers concernés, mais l’absence de mention formelle de l’habilitation dans la procédure n’entraîne pas, à elle seule, la nullité en l’absence de grief.
Le contrôle porte aussi sur la finalité et l’usage: tout détournement (consultation à des fins personnelles) est sanctionné, l’accès étant strictement limité par l’habilitation et la finalité du traitement.
En enquête administrative, lorsque des données TAJ sont assorties d’une « mention » bloquante, elles ne peuvent être consultées; à défaut de mention, l’accès demeure possible par les personnels habilités, sous contrôle du parquet.
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