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# Commentaire d’arrêt
Cour d’appel de Rouen, chambre sociale et des affaires de sécurité sociale, 4 juillet 2025, n° 23/03511
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## I. Les faits essentiels
Une salariée de l’association [12], en situation de télétravail le 29 mai 2020, a été informée par téléphone par son directeur de sa mise à pied conservatoire. Ses accès informatiques ont été interrompus durant cette période de travail. La salariée a déclaré avoir subi un choc émotionnel à la suite de cet échange, notamment en raison de la réponse de l’employeur concernant la continuité de ses missions professionnelles : « cela ne vous concerne plus ».
Un certificat médical initial du 2 juin 2020 a constaté un « choc émotionnel » et un « syndrome anxio-dépressif ». La caisse primaire d’assurance maladie a pris en charge cet événement au titre de la législation sur les accidents du travail.
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## II. La procédure
L’employeur a contesté cette prise en charge devant la commission de recours amiable, qui a confirmé la décision de la caisse le 22 février 2021.
L’association a saisi le pôle social du tribunal judiciaire du Havre, lequel, par jugement du 26 septembre 2023, a rejeté sa demande tendant à voir déclarer inopposable la décision de prise en charge.
L’association a interjeté appel le 24 octobre 2023. Elle sollicite l’annulation de la décision de prise en charge et son inopposabilité, ainsi qu’une indemnité de 3 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. La caisse demande la confirmation du jugement.
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## III. La question de droit
L’annonce téléphonique d’une mise à pied conservatoire à un salarié en télétravail, accompagnée de la coupure de ses accès informatiques, constitue-t-elle un fait accidentel survenu à l’occasion du travail au sens de l’article L. 411-1 du code de la sécurité sociale, lorsque cette annonce provoque un choc émotionnel médicalement constaté ?
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## IV. La solution retenue
La Cour d’appel de Rouen confirme la qualification d’accident du travai…