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La Cour de justice de l’Union européenne a rendu, le 12 novembre 2015, une décision fondamentale concernant l’étendue de son contrôle juridictionnel en matière budgétaire. Ce litige opposait une entreprise évincée d’un appel d’offres pour des services de soutien par hélicoptère à une mission civile déployée au Kosovo. La société requérante contestait le rejet de son offre ainsi que le refus d’accès à certains documents administratifs relatifs à la procédure de passation. Le Tribunal de l’Union européenne avait initialement rejeté le recours comme manifestement irrecevable en raison d’un défaut de compétence et de personnalité juridique de la mission. Un pourvoi fut alors formé devant la Cour afin de contester cette interprétation restrictive des voies de recours offertes aux opérateurs économiques évincés.
Le problème de droit consistait à déterminer si le juge de l’Union est compétent pour contrôler les actes de passation de marchés publics dans le cadre de la politique étrangère. Il convenait également de préciser si une mission civile dépourvue de personnalité juridique peut valablement figurer comme partie défenderesse lors d’un recours en annulation. La Cour rejette le pourvoi tout en apportant des précisions majeures sur la portée du contrôle juridictionnel des actes liés à l’exécution du budget.
I. L’affirmation d’une compétence juridictionnelle liée à l’exécution budgétaire
La Cour précise que les limitations prévues par les traités en matière de politique étrangère ne font pas obstacle au contrôle des procédures de passation. Elle souligne que « la Cour est compétente pour contrôler les actes de passation de marchés publics » lorsqu’ils sont régis par les dispositions du règlement financier. Cette solution garantit que les dépenses imputées au budget de l’Union restent soumises aux principes généraux du droit et à une surveillance juridictionnelle effective.
L’interprétation retenue privilégie la nature juridique de l’acte litigieux plutôt que le contexte politique global dans lequel s’inscrit l’action de l’entité délégataire. La juridiction affirme que « les dépenses afférentes au marché en cause étaient à la charge du budget de l’Union », justifiant ainsi sa pleine compétence décisionnelle. Cette approche pragmatique limite l’immunité juridictionnelle dont bénéficiaient traditionnellement les mesures prises au titre de la politique de sécurité et de défense commune.
II. La persistance d’une conception étroite de la qualité de défendeur
Malgré cette extension de compétence, la Cour confirme l’irrecevabilité du recours initial car l’entité visée ne disposait pas de la personnalité juridique propre. Elle énonce expressément que la mission « ne saurait être qualifiée d’organe ou d’organisme de l’Union » au sens des dispositions relatives au recours en annulation. Cette absence de capacité juridique autonome empêche ainsi toute action directe contre ces structures opérationnelles dépourvues de statut juridique stable et indépendant.
La décision impose aux requérants d’identifier correctement l’institution responsable de l’exécution budgétaire pour pouvoir introduire une action en annulation qui soit formellement recevable. Le juge rappelle que les actes de ces missions doivent être juridiquement imputés à la Commission européenne qui assure la gestion globale des crédits financiers. Cette exigence procédurale stricte protège la cohérence du système judiciaire tout en obligeant les opérateurs à une vigilance accrue lors de la désignation du défendeur.